En tant que forgerons artisanaux de l’industrie du bâtiment, nous voulons mettre nos connaissances et compétences au service de la valeur culturelle de notre cadre de vie. Et au service d'un patrimoine qui sera conservé pour les générations futures. C’est pourquoi il est important de bien comprendre les matériaux utilisés dans la ferronnerie d’art historique ainsi que les techniques d’exécution artisanales. Dans la pratique actuelle de construction, la norme est à l’utilisation de l’acier (et de ses nombreuses compositions), de l’acier inoxydable et de l’aluminium. Cela contraste avec les méthodes anciennes, lorsque le fer forgé et la fonte étaient utilisés. Le fer forgé ancien et l’acier se distinguent par la méthode de production. Pour la réalisation du fer forgé, on travaille avec le matériau sous forme pâteuse, tandis que pour l’acier et le fer, on travaille avec le matériau sous forme liquide. En conséquence, de grandes différences de composition et de structure sont observées. Le fer forgé ancien possède une structure feuilletée et fibreuse avec des scories et présente une teneur en carbones faible (entre 0,02 % et 0,07 %). L’acier, quant à lui, a une structure homogène. Toutefois, démonter les pièces forgées assemblées, les traiter avec soin (la nouvelle finition que nous appliquons est basée sur une recherche des couleurs) et les relier entre elles selon la technique originale demande des connaissances spécialisées et une certaine expérience. Lors de restaurations, les pièces manquantes ou trop endommagées sont refaites en fer forgé.